• Titicaca, entre Pérou et BolivieTiticaca, entre Pérou et Bolivie

    Pas la peine de vous retenir, le nom Titicaca provoque généralement un rictus. 

    En plus d'être le plus haut lac navigable du monde ( 3812m d'altitude), le Titicaca est aussi le berceau de la civilisation inca. Selon la légende, c'est de ses eaux glaciales qu'aurait surgi le premier Inca, fils du Soleil. Centre de la mythologie inca, le nom de cette véritable mer fermée (204 km de long pour 65 de large), provient  de "Titi Khar'ka" qui signifie "Roc du puma ".

    Frontière liquide entre le Pérou et la Bolivie, c'est ici que nous allons passer de l'un à l'autre.

    A 4h15 du matin, après une énième nuit dans un semi-cama, nous posons le pied dans le terminal de Puno. Le bus a plus d'une heure d'avance, ça ne nous arrange pas! L'attente risque d'être pénible dans le sordide et frigorifique hall. Pas le choix!! Encore chargés de nos sacs, des rabatteurs nous accostent déjà avec leur discours bien rodé brochures à l'appui. On les envoie bouler: "t'as vu l'heure?"...

    En ce moment, les touristes se font plus rares, alors, il faut bien faire tourner le business. Pour y parvenir tous les moyens sont bons. Profitant de ce manque d'affluence, nous finissons par faire affaire en baissant considérablement le tarif initial... Pour 45 soles, nous bénéficierons d'une nuit d'hôtel, de la sortie en bateau sur le lac et des transports en taxis. Pas si mal et bien plus pratique...

    A 7h, la navette viendra à l'hôtel pour nous déposer sur le port d'où partent les bâteaux. Nous avons donc le temps, de nous relaxer un peu (repos et douche) dans la chambre avant d'attaquer la journée. Pas du luxe.

    Plusieurs voyageurs nous avaient pourtant prévenu "Puno, c'est moche", mais en fait, ils étaient flatteurs: c'est immonde!  En plus, le froid y est saisissant.

    Sur le quai du port, des centaines d'embarcations ondulent les unes à côtés des autres. Prévues pour balader des touristes, on a du mal à imaginer que pendant la saison haute, elles partent toutes vers les îles Uros, Taquile, ... On a de la chance d'être en période creuse.

    Notre guide Gilbert nous accueille et invite la trentaine de touristes à monter à bord. Le speach bilingue anglais espagnol est bien huilé... c'est parti pour une longue journée en groupe. Nous sommes ravis...On se fait une raison, c'est l'unique façon d'accéder aux îles.

    Titicaca, entre Pérou et BolivieLe lac est immense.Titicaca, entre Pérou et Bolivie Le long d'un chenal tracé entre les roseaux (totoras), il faut une vingtaine de minutes pour descendre sur une des 60 îles flottantes d'Uros. Ces îles artificielles, faîtes de plaques de totoras, semblent posées sur les eaux calmes. De forme rectangulaire, mesurant une trentaine de mètres, ces tapis de roseaux supportent des maisons, des huttes, un mirador construits avec cette même tige végétale. Flottants à proximité, des sortes de pirogues et de drakkars eux aussi entotoras complètent le tableau... Impressionnant décor. Plusieurs familles cohabitent et sont représentées par un "presidente".Titicaca, entre Pérou et Bolivie Avec le guide, le chef de la petite communauté, nous explique les coutûmes suivies depuis des millénaires par son peuple. Les Uros ayant disparu, ce sont à présent les aymaras qui perpétuent ces traditions (uniquement pour le tourisme???).

    Titicaca, entre Pérou et Bolivie Titicaca, entre Pérou et Bolivie Titicaca, entre Pérou et Bolivie Titicaca, entre Pérou et BolivieTiticaca, entre Pérou et Bolivie  Titicaca, entre Pérou et Bolivie   Titicaca, entre Pérou et Bolivie    Titicaca, entre Pérou et BolivieLa construction d'un îlot prend une dizaine de mois et se fait en découpant puis solidarisant les uns aux autres les blocs de terres sur lesquels poussent la fameuse totora. L'air contenu dans la terre assure la flottaison mais afin que l'ensemble soit stable et  immobile, des pieux d'eucalyptus lestés de pierres sont disposés aux quatre coins. Titicaca, entre Pérou et BolivieLe sol est régulièrement recouvert d'une épaisse couche de totoras coupées de façon à diminuer l'humidité et conserver le plus longtemps possible l'état de l'ensemble. La totora qui pousse à perte de vue est l'élément essentiel. La base de la tige dont le goût est proche du coeur de palmier et de l'asperge est même consommée par les habitants...Incroyable.

    Les explications intéressantes sont suivies de l'incontournable vente de produits réalisés par les petites mains habiles des habitants. C'est joli mais on n'a pas un rond!Titicaca, entre Pérou et Bolivie Titicaca, entre Pérou et BolivieTiticaca, entre Pérou et Bolivie


    4 commentaires
  • Le Machu PichuA chaque pays son itinéraire.

     En Argentine et Chili nos étapes correspondaient à des sites naturels exceptionnels: Peninsules de Valdès, région des lacs, Patagonie, fjords chiliens, désert de San Pedro de Atacama, chutes d'Iguazu, ... 

    En Equateur nous avancions au rythme des marchés traditionnels: Otavalo, Saquisili, Guamote, ...

    Au Pérou, du nord au sud, notre itinéraire nous a porté d'un site arquéologique à un autre à la découverte des civilisations qui ont marqué l'Histoire pré-colombienne de ce pays: Chachapoyas (Kuelàp), CajamarcasChimùs et Moches (Chan Chan, Trujillo), Chavinos (Chavin de Huantar) et bien sûr les Incas (Cusco et la Vallée Sacrée). Avant de franchir dans quelques jours la frontière pour la Bolivie, il nous restait à vivre l'aventure Machu Pichu. Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et considéré comme l'une des 7 merveilles du monde, archi connu mais pourtant empli de mystères, un incontournable .Le Machu Pichu

    Incontournable! Pour être franc, il faut avouer que le  tourisme-business démesuré qui gravite autour du mythique Machu Pichu a de quoi en démotiver plus d'un. Cusco est dénaturée par les tours operators, agences de transports qui s'arrachent les parts juteuses du gâteau "inca" dont l'emblème est bien évidement le Machu Pichu. Entre l'achat des billets d'entrée (à réserver plusieurs jours à l'avance) et le casse-tête du transport, il faut vraiment s'armer de patience.

    Comment s'y rendre?? Les quatre jours de rando le long du chemin de l'Inca sont tentants mais pas envisageables avec les filles. Alors, comme beaucoup de"routards" nous avons écarter l'option du train, bien plus pratique mais trop coûteuse, préférant celle plus économique mais aussi plus hasardeuse connue ici sous le nom d'hidroeléctrica.

    Vendredi 18 mai 2012

    Située au pied du Machu Pichu, cette centrale électrique est le terminus des combis qui partent de Cusco. De là, ne reste plus qu'à rejoindre le village d'Aguas Calientes à deux bonnes heures de marche.

    Au secours l'organisation!! L'aventure commence plutôt mal, le combi sensé nous récupérer à l'hôtel n'est pas au rendez-vous!!! Au bout d'une heure d'attente, un homme mal luné vient nous chercher. Sans donner aucune explication et sans même s'excuser du retard  il nous fait traverser le centre de Cusco au pas de course. Toujours dans le flou, nous poireautons encore 1h15. Devant tant d'amateurisme, le groupe cosmopolite composé d'israëliens, brésiliens, français, allemands et d'une bolivienne s'impatiente...La tension monte.

    Pour relier Cusco à Hidroeléctrica, il faut bien 7h et à ce rythme nous risquons de randonner de nuit!!! Enfin, le combi finit par arriver. Nous apprenons à demi-mots que le chauffeur prévu était "borracho" (sans commentaire!). Le trajet se passe tant bien que mal. La route est sinueuse et l'envie de vomir gagne plusieurs passagers nous obligeant à nous arrêter régulièrement.

    17h: La nuit tombe alors que nous entamons la marche qui suit la voie ferrée... Pas idéal pour les filles. Heureusement nous avons prévu les frontales. En 2h15, à un rythme soutenu, nous arrivons enfin. Première bonne nouvelle de la journée, le prix de l'hôtel est raisonnable (30 soles). Plus qu'un village, Agua Calientes est une cantine et un dortoir géant, où, le temps d'une ou deux nuits, s'entassent les touristes. Les restos et les hôtels, en rangs d'oignons, affichent des prix exhorbitants. Le piège est facile!

    Samedi 19 & dimanche 20 mai 2012

    Pas évident de sortir les filles du lit. Normal, il est 5h du matin! Les yeux pleins de sommeil, nous prenons le bus qui monte jusqu'aux portes du site. L'idée est d'éviter la marée humaine qui envahit les lieux dès le début de matinée. Il fait déjà jour mais le soleil n'est pas encore passé au-dessus des montagnes. Sur les terrasses qui dominent nous voyons les premiers rayons illuminer les ruines. Beau spectacle!Le Machu Pichu      Le Machu Pichu   Le Machu Pichu

     

    La citée, divisée en deux parties (zone urbaine et agricole), occupe un large promontoire entouré de montagnes et de pics rocheux.

    Le Machu Pichu Le Machu Pichu Le Machu Pichu Le Machu Pichu Le Machu Pichu Le Machu Pichu

     

    7 heures: l'heure de commencer l'ascension du Huayna Pichu où les incas pratiquaient leurs rites religieux. De là haut, la vue panoramique est époustoufflante.Le Machu Pichu  Le Machu PichuAprès 1 bonne heure, je retrouve les filles restées en bas (grimpette abrupte et périlleuse) et nous passons le reste de la journée à parcourir les vestiges, slaloomant et jouant à cache-cache avec les groupes de touristes menés par les guides. Les heures passent, les touristes aussi.

    Vers 15-16h, le site se vide progressivement. Les vigiles sifflent la fermeture obligeant les derniers visiteurs à partir. Avec le sentiment d'en avoir amplement profité, nous redescendons par le sentier vers Agua Calientes. Clémence et Claudia (une française & une Bolivienne rencontrées à Chinchero) nous accompagnent. Ensemble, après une bonne nuit, nous suivons les rails en sens inverse direction la centrale électriqueLe Machu PichuLe Machu Pichu. Le Machu Pichu  Le Machu Pichu De jour, dans la végétation tropicale, le parcours qui longe le rio Urubamba, est splendide. Un dernier coup d'oeil vers les ruines haut perchées et le combi nous ramène à Cusco. 110 kms de piste de terre étroite à flanc de falaise (nos vies sont encore unefaois entre les mains du chauffeur!), de route asphaltée qui gravit puis redescend en zig zag un col à 4300m! Le Machu PichuLe trajet, à nouveau,Le Machu Pichu  est interminable mais la beauté des paysages compense largement! Les lits de la chambre d'hôtel seront les bienvenus pour se remettre de ses trois jours éprouvants.

    Lundi 21 mai 2012

     A la cool dans le patio de Pirwa, Le Machu Pichunous attendons tranquilement notre départ pour Puno prévu à 22h. Loryne et Louna travaillent et nous en profitons pour mettre à jour le blog. Ce soir, nous dirons aurevoir à Clémence et Claudia pour qui l'aventure se termine, Le Machu Pichuautour d'un bon repas dans notre resto favori le Toqo Katxi.   


    votre commentaire
  • Cusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le mondeCusco: dans le nombril avec tout le monde LE ZAPPING               Considérée par les Incas comme le "Nombril du monde", Cusco est aujourd'hui le coeur de l'énorme "machine touristique" péruvienne. Y passer quelques jours permet de s'imprégner de la fabuleuse histoire des incas mais implique inévitablement une plongée dans le tourisme de masse. La Vallée Sacrée, Cusco, le Machu Pichu et l'extraordinaire richesse des vestiges pré-colombiens attirent les curieux du monde entier.

    Américains, australiens, japonnais, européens se croisent dans les étroites ruelles pavées gavées d'hôtels, de magasins de souvenirs, d'agences touristisques, de restaurants...Les vendeurs ambulants, présents à tous les coins de rues, proposent un arsenal impressionant de babioles: une peinture du Machu Pichu, une photo, une flûte de pan, une tenture, un bonnet, ... qu'il faut gentiment refuser par le répétitif "No gracias".Cusco: dans le nombril avec tout le monde     Cusco: dans le nombril avec tout le monde    Cusco: dans le nombril avec tout le monde            Cusco: dans le nombril avec tout le monde     Cusco: dans le nombril avec tout le monde

    Pour organiser cet afflux massif de touristes, la Municipalité et le ministère de la Culture ont imposé le "boleto turistico". Pour 130 soles (ou 70), ce ticket donne le droit d'entrée à quelques musées, à un spectacle de danses quechuas et aux ruines qui sont éparpillées sur les hauteurs de la ville et dans la "Vallée Sacrée".  Sans ce précieux sésame, impossible de voir quoi que ce soit. Le Machu Pichu est évidement la grande star locale. Pour espérer s'y rendre, il faut débourser au minimum 130 soles, réserver plusieurs jours à l'avance et résoudre le casse-tête du transport. L'impression de se trouver dans un parc d'attraction brise un peu la magie des lieux.

    Malgré tout, Cusco reste magique. Dévastée par les espagnols et par plusieurs séismes, la ville garde les traces d'une histoire singulière, rencontre de deux mondes. Les monuments construits par les conquistadors reposent sur les fondations primitives de pierres gigantesques taillées et imbriquées comme les pièces d'un puzzleCusco: dans le nombril avec tout le monde Pierre à 12 angles Cusco: dans le nombril avec tout le monde Depuis la Plaza de Armas, dans un dédale de ruelles, les quartiers de San Blas et San Cristobàl s'étirent le long des collines. Sur les façades des maisons blanchies à la chaux sont accrochés des balcons de bois sculptés. Franchir les imposantes portes est l'occasion de découvrir de superbes patios.Cusco: dans le nombril avec tout le monde Seul inconvénient le froid qui tombe sur la ville une fois que Inti (le soleil en quechua) disparaît.

    Dimanche 13 mai 2012

    Depuis vendredi, nous faisons donc partie des touristes qui envahissent Cusco. Comme la  majorité d'entre-eux nous avons d'abord dû trouver un hôtel. La ville en regorge mais encore faut-il tomber sur le bon. Nous passons nos deux premières nuits dans l'hostal "Tu hogar " dans une chambre glaciale. Heureusement le petit- dèj servi sur les toits de la ville nous réconforte un peu. Nous déménageons finalement au Pirwa backpackers,Cusco: dans le nombril avec tout le monde Cusco: dans le nombril avec tout le mondeplus chaleureux et moins coûteux (45 soles ptit dèj inclus). Fatigués et harcelés par une turista tenace, nous restons tranquiles les deux premiers jours tout en préparant notre circuit (achats des boletos turistico & Machu Pichu + informations sur les moyens de transport). 

    Autour d'une grosse part de kéké au chocolat et d'un Pisco Sour, nous célébrons la fête des mères.

    Pisco Sour                                            Danses folkloriques cusquenas             A qui le kéké?

    Cusco: dans le nombril avec tout le monde        Cusco: dans le nombril avec tout le monde       Cusco: dans le nombril avec tout le monde      Cerise sur le kéké (version locale du cake), nous assistons à un spectacle de danses typiques quechuas.

    Lundi 14 mai 2012

    Louna n'est pas très en forme mais après ces 48h de pause entrecoupées de visites de musées, il est temps de s'activer.

     Cusco: dans le nombril avec tout le monde  Cusco: dans le nombril avec tout le monde  Cusco: dans le nombril avec tout le monde

    Entre les ruines de Cusco, la "Vallée Sacrée"  et le Machu Pichu prévu pour samedi prochain, le pogramme est pour le moins chargé.

    Nous prenons un combi qui nous dépose 8 km au nord ouest, à Tambomachay.Cusco: dans le nombril avec tout le monde Cusco: dans le nombril avec tout le monde  C'est ici que l'Inca et son épouse (la princesse: Nusta) venaient se relaxer dans des bassins d'eau sacrée. Les cars déversent des touristes qui par vague déferlent devant les monuments de pierres taillées. Tout le monde parle français! Au secours fuyons!

                                                                                         Forteresse de Pukapukara

    En chemin vers la forteresse toute proche de Pukapukara,Cusco: dans le nombril avec tout le monde Loryne remarque une veste Sakifo. A l'intérieur de la veste, une française de la Réunion, à côté de la veste son petit ami. Tous deux sont instits sur notre cailloux et comme moi ont pris un mi-temps annualisé pour sillonner l'Amérique du sud. Nous faisons connaissance tout en visitant les différents sites (Q'enco & Saqsayhuaman) qui se font facilement à pied.Cusco: dans le nombril avec tout le monde Louna se sent de moins en moins bien... Q'enco, haut lieu de cérémonies. Sur des tables creusées dans la roche se déroulaient des sacrifices d'animaux pour lire les oracles. Cusco: dans le nombril avec tout le monde  Tables des sacrifices

    Saqsayhuaman est de loin le plus beau vestige des hauteurs de la capitale inca. Des pierres de plusieurs tonnes (350 t pour la + imposante!!!) soutiennent ce qui fut une forteresse en forme de tête de puma. Bourrés d'imagination et plutôt calés en construction, les incas avait donné à leur ville la silhouette du vénéré félin, la forteresse en était la tête... balaise!Cusco: dans le nombril avec tout le monde

    Malheureusement, nous ne pourrons pas en voir davantage. Notre petite Louna est vidée et c'est dans l'ambulance que nous terminons la visite. Le check-up est flou: déhydratation? Coup de fatigue? Mal lié aux changements d'altitude? Parasite?

    Le médecin préfère qu'elle soit auscultée par un pédiatre. Direction Cusco. Le diagnostique du spécialiste ne nous en apprend pas beaucoup plus. Nous ressortons avec des cachets pour les maux de tête et de ventre, une boisson hydratante. Au vu des tarifs, pas sûr que les petits péruviens profitent des connaissances d'un pédiatre!!!

    Repos, repos et repos. Louna passe tout le reste de la journée au lit et ne se réveille que le lendemain bien en forme.

    Mardi 15 mai 2012

    Nos baluchons à la consigne de l'hôtel, nous partons en fin de matinée vers  Pisaq (perdrix) dans la "Vallée Sacrée" .

    Citadelle accrochée à un versant montagneux, Pisaq protégeait l'accès sud de la vallée. Ses contours prenant la forme de l'oiseau elle fut ainsi surnommée.

    Cusco: dans le nombril avec tout le monde Cusco: dans le nombril avec tout le monde Cusco: dans le nombril avec tout le monde

     pause en terrasses                                     Temples cérémoniels (Roca Madre)        boeufs défilant pour San Isidro

    En compagnie d'un couple de barcelonais (Oscar & Elisa), nous partageons la course d'un taxi vers Ollantaytambo à 2h de route. La nuit tombe et les bus sont bondés. Létis et Louna ont le ventre qui gargouille... L'adresse choisie par les catalans nous convient (20 soles pour 3 lits aux matelas ramolis).

    HS, nos deux malades restent dans la chambre. Loryne et moi passons une bonne soirée avec Oscar et Elisa.

    Mercredi 16 mai 2012

    Cusco: dans le nombril avec tout le monde                                               Visite matinale d'Ollantaytambo. Cette citadelle aux marches interminables en impose. Poursuivi par les hommes de Pizarro, l'Inca Manco Capac y trouva refuge et infligea aux espagnols une ultime défaite avant de fuir vers l'introuvable Machu Pichu .

    Une fois essoufflés par l'ascension de ce gigantesque escalierCusco: dans le nombril avec tout le monde, nous dominons la vallée. Sur l'autre versant, des bâtiments où se réfugièrent les incas lorsqu'une crue du fleuve qui coule en contrebas dévasta leur village. D'immenses blocs de roches roses (porphyre) s'élèvent formant une façade, d'autres sont étalés sur le sol. Vandalisés par les envahisseurs, ces 6 blocs composaient deux temples. Le temple de la lune faisait face à celui du soleil à l'époque entièrement sculpté et recouvert d'une couche d'or (récupérée par les espagnols). La présence de ces roches de plus de 50 tonnes pose question. Comment réussirent-ils à les acheminer jusqu'ici depuis un montagne située à une bonne dizaine de kms? Un travail de titans. Certaines d'entre-elles, "Las piedras cansadas" (les pierres fatiguées), ont été laissé en chemin. Cusco: dans le nombril avec tout le monde     Cusco: dans le nombril avec tout le monde      Cusco: dans le nombril avec tout le monde

                        Devant le temple du soleil (inti)                                                                                               Tête de condor sculptée dans la roche

    Louna est elle aussi trop fatiguée pour randonner. Nous changeons nos plans: c'est en taxi que nous parcourerons le circuit de la Vallée Sacrée" . Sur la place, nous jetons un dernier coup d'oeil aux femmes qui Cusco: dans le nombril avec tout le mondeportent les costumes traditionnels Cusco: dans le nombril avec tout le mondeet claquons les portières du taxi. Le chauffeur est un habitant du village. Il nous sert de guide et nous apprend pas mal de choses sur les quechuas.

      Cusco: dans le nombril avec tout le monde Moray

    Moray: centre d'expérimentation agronome. Dans cet amphithéâtre formé de terrasses circulaires, les incas étudiaient les variétés de maïs et de papas (patates) pour améliorer les rendements agricoles. La position des plateaux étagés créait une vingtaine de  microclimats différents peremettant d'optimiser les rendements des récoltes.

      

    Les Salinas de Maras. Cusco: dans le nombril avec tout le mondeSpectaculaires salines à flancs de collines.

      

    Les ruines de Chinchero. Cusco: dans le nombril avec tout le monde          Cette forteresse contrôlait l'accès à la Vallée Sacrée. Comme souvent, les pierres des temples détruits par les espagnols servirent à édifier des églises. Celle qui surplombe les ruines incas abrite un autel style baroque un peu lourdingue.

    Un petit tour et puis s'en vont... Avec une française et une bolivienne, nous prenons le combi vers Cusco. A l'intérieur, d'autres franceses, dont un couple de choletais rencontré la veille à Pisaq.

    Nous retrouvons notre hôtel. Les quelques bouchées de pain du "repas" de ce midi ne nous ont pas suffi. On s'offre un bon petit resto économique mais aux plats savoureux accompagnés d'un Pisco Sour. Nos voisins de table parlent français. Décidement cette journée est placée sous le signe des rencontres! Comme nous ce gentil couple de retraités adeptes des voyages sera au Machu Pichu samedi. Peut-être les recroiserons-nous parmi la foule...

      

     

     

     

     

     

     


    5 commentaires
  • Notre bus s'éloigne de Huaraz, il est un peu plus de 22h. Aux premières heures (5h30), nous devrions être à Lima, la Capitale (précision pour les nuls en géo).

    • Jeudi 10 mai 2012  De Lima à Cusco...mine de rienJournée de chien

     LIMA 5h30 du matin: Nous sortons les sacs de la soute et attendons à l'intérieur du Terminal terrestre. Les bancs sont inconfortables et nous ne sommes pas au mieux; en plus de la fatigue, nos estomacs sont en vrac. Certainement la conséquence d'un almuerzo douteux... lequel? Impossible de le savoir...

     Le jour se lève et petit à petit le Terminal prend vie. Les rideaux métalliques des nombreuses compagnies de bus s'ouvrent. Ce soir nous espérons nous trouver loin d'ici. Mais où? Arequipa ou Cusco?

    En m'informant sur les tarifs, j'apprends que la route d'Arequipa est fermée pour cause d'une "huelga" (grève). Au Pérou, les barrages sont fréquents et permettent aux travailleurs de faire entendre leur mécontentement (faut avouer que c'est pas les revendications qui manquent). C'est réglé, on met le cap sur Cusco. Le prix des billets est plus élevé mais ça peut se comprendre, nous passerons 23h dans le bus!

    La journée promet d'être longue et difficile, les filles vont bien mais les parents sont souffrants. Les maux de ventre et de tête ne nous motivent pas à bouger de nos bancs. Avec le peu d'énergie que nous avons, nous montons dans le Metropolitano qui dessert la Capitale. Ce bus en accordéon moderne circule sur une voie réservée au milieu des embouteillages interminables. Première impression: Lima n'est pas attirante (surtout après les paysages fabuleux de Huaraz) et en raison de la pollution, un voile grisâtre est comme suspendu au-dessus de la ville. Nous n'avons que quelques heures pour visiter le centre mais ça suffira largement. Le Metropolitano nous laisse à la station Colmena proche de la place San Martin et de la place centrale.

    Ca grouille. De Lima à Cusco...mine de rienAgent de circulation dans l'arène(zoomez sur l'homme derrière le taxi!)Piétons et voitures font un vacarme assourdissant. Des nuées de touristes, appareil photo en main, mitraillent les monuments de la Plaza Mayor. De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien

    Vers 12h, la fanfare annonce la relève de la garde et après d'interminables claquements de bottes appréciés des militaires, les deux clampins de la porte présidentielle sont enfin remplacés... De Lima à Cusco...mine de rien                                                                                                                   Petit soldat de plomb

    Létis se déplace de banc en banc et finit allongée sur la banquette de Norkis, le roi du poulet frites.De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien Chez Norkis sans la frite

    On se traîne jusqu'à l'arrêt de bus et retournons vers le Terminal: on quitte Lima et ses 11 millions d'habitants à 16h. Des canapés confortables (mais payants) de la salle d'attente VIP nous passons aux fauteuils inclinables de notre bus-cama sur lesquels nous passerons 23h!

    Le trajet de nuit se déroule normalement entre phases de sommeil, repas en barquette et films pourris. 

    Le frugal petit dèj avalé, le bus s'arrête brutalement. Des hommes visiblement remontés et armés de bâtons courent sur la route. Ce sont de mineurs qui bloquent le pont. Impossible de passer, des cailloux balancés des falaises empêchent toute circulation. Dans le bus, les passagers ferment les rideaux, la tension monte d'un cran. Notre bus est parmi les premiers véhicules d'un long convoi immobile. Une poignée de grévistes est perchée sur les flancs des collines et aux dires des passagers ont risque de rester plantés là un bon moment... Génial. D'autant que nous n'avons rien à grignoter et que les réserves en nourriture dans le bus sont bien maigres. Sans clim, la température dans l'habitacle commence à grimper. Nous sortons du bus. Apparement rien à craindre mais les passagers, routiers et automobilistes restent à l'abri le long des véhicules. Patience, patience... Certains voyageurs, bagages sur le dos, franchissent le pont à pied vers le village le plus proche...

    Au bout de presque 4h d'attente, l'Armée intervient (fallait y penser). Un groupe de militaire va parlementer arme au poing avec les "révoltés" alors que d'autres sont en embuscade sur les hauteurs. Nous retournons dans le bus, c'est plus prudent. La négociation s'étérnise. Tout à coup ça s'agite, les moteurs démarre.De Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rien  De Lima à Cusco...mine de rienNotre bus suit les premières voitures et franchit le pont mais après quelques mètres des cailloux jonchent la route. Le conducteur appelle tous les hommes du bus à sortir pour la déblayer. J'en suis mais en me baissant pour soulever une première grosse pierre mon jean craque...Un souvenir de plus. 

    Le reste du trajet se fait sans encombre et nous arrivons à Cusco peu avant 20h. On est rincé. Il nous faut encore trouver un logement pour la nuit (y a des moments, on aimerait que ça s'arrête!). 

    Dans le hall du Terminal, un habitant nous propose une chambre à 30 soles dans le quartier de San Blas. Ca semble correct. L'adresse en poche, un taxi nous dépose devant l'hôtel. C'est complet!! Bonne blague. 

    On fait un tour dans les rues voisines et trouvons une cellule glauquissime... pas envisageable. Après un si long trajet on a envie d'un nid douillet d'autant qu'ici ça caille. Loryne qui commence à bien se débrouiller en espagnol, tente sa chance dans un trois étoiles (elle en rêve depuis longtemps). Le responsable nous propose une piaule sympa pour 40. On s'installe. Joie de courte durée, le prix est en dollars. On ressort (les filles sont vertes). On finit par se poser dans l'hostal "Tu hogar". La chambre est faîche mais on n'en peut plus... Promis, demain on se repose et on profite.   De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien

                      en tenue traditionnelle+lunettes         On essaie toujours avant d'acheter           Câlin velu mais doux

     

     ,,De Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rien


    3 commentaires
  •   

    Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz  Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Jeudi 3 mai 2012 Retouvailles

    Quitter Trujillo et ses rues bruyantes mais pour quelle destination? Filer direct à Lima ou faire un stop à Huaraz?

    Huaraz fait partie de notre roadbook mais il semblerait que pour en profiter il faille accumuler les randos... Pas évident que les guibolles des filles résistent à plus de 4000m d'altitude! Hésitations...

    Laurène et Aurélien, nos amis Chtis rencontrés à Puerto Madryn au tout début de notre voyage, débarquent à Huaraz.

    Leur mail nous fixe définitivement: on les retrouvera là-bas...

    Les billets en poche nous faisons un petit bisou à Manu, certains de la recroiser sur notre route vers le sud Pérou.

    Départ 21H, le bus de la compagnie Linea nous dépose le lendemain a 6h du matin. Le soleil brille déjà. La ville est plutot laide. Détruite il y plusieurs années  par un tremblement de terre, elle a été entièrement reconstruite avec des bâtiments en briques rouges d'assez mauvais goût. Heureusement, les chaînes de montagnes blanches et noires (cordillera blanca & sierra negra) qui l'entourent sont splendides.

    Formée par la rencontre, il y a plusieurs millions d'années, des plaques de Nazca et Sud Américaine, la cordillière blanche est considérée comme une des plus merveilleuses du monde. A voir tous ces pics enneigés, difficile de ne pas le croire. 

    Le Huandoy (6610 m) et l'Alpamayo (5974m) font ce qu'ils peuvent mais le Huascaran du haut de ses 6768 mètres, culmine dans le ciel bleu turquoise de la province d’Ancash. (en quechua Angash signifie bleu turquoise).

    En entrouvrant la porte de l'hostal EL TAMBO, les visages souriants de nos amis nous accueillent. Génial de se retrouver! 

    On attendra les jours à venir pour parcourir les sentiers. En cherchant à organiser notre séjour, on se rend vite compte qu'ici la nature est une poule aux oeufs d'or pour les nombreux tours operators. Pas facile de découvrir les merveilles du parc national Huascaràn sans se ruiner et sans le guide obligatoire. Pour cette raison on ne se lance pas dans le trek de Santa Cruz. 

    Vendredi 4 mai 2012

     Avant l'effort, le réconfort! Avant de randonner, nous partons nous relaxer aux Termas de Chancos sur les hauteurs de Marcarà, à une petite heure de Huaraz. Contrairement à ce que nous pensions, il ne s'agit pas de bassins d'eaux chaudes mais de saunas naturels. L'endroit est essentiellement fréquenté pas des locaux. Nous restons 45 minutes à transpirer dans une grotte sombre surchauffée à 54C°.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Pas si facile! D'abord réticentes, Loryne & Louna finissent par venir suer avec nous. Bien ramolis, nous nous trouvons un petit coin buccolique au bord du torrentManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz pour pique-niquer. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazEn milieu d'après-midi, nous redescendons à pinces vers Marcarà où passent les combis en direction de Huaraz. Demain, on se lève à l'aube pour grimper jusqu'à la Laguna 69.

    Samedi 5 & Dimanche 6 mai 2012

    Finalement, nous arrivons à nous soustraire de l'arnaque organisée et c'est seuls que nous programmons de découvrir sur 2 jours la Laguna 69. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Dès 5h du mat', nous traversons la ville pour prendre le combi vers Yungay. De là, nous prenons une autre camionette pour Cebollapampa où se trouve l'entrée du parc. Au poste de contrôle, la discussion avec le garde du parc tourne au vinaigre. Nous refusons de payer les 65 soles (20 euros) par personne (1jour/5soles à partir de de 2jours/65soles, l'hallu...). En retour, il nous oblige à laisser notre matériel de camping. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazAllégés, nous remontons dans le combi qui nous arrête au départ de la rando. Le ciel est bien dégagé et au fur et à mesure que nous avançons, nous découvrons que sommets enneigés nous entourent.

     Après 4h d'ascension, les filles n'en peuvent plus. On les remotive et c'est le souffle court que nous apercevons le superbe bleu de la Laguna. Nos efforts sont récompensés par la beauté des lieux. Encore une fois nous sommes fiers des filles qui se sont montrées très résistantes. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazLe pain-fromage est le bienvenu et pendant 45 minutes nous restons au bord de la lagune avant de faire demi-tour. Nous retrouvons Aurélien & Laurène qui a ressenti un petit coup de mou et a préféré ne pas continuer. Ensemble, nous faisons le sentier en sens inverse. Ca descend et en 2h nous revoilà sur la piste. En quelques minutes, les tentes sont montées devant le poste de contrôle. Il est à peine 18h mais nous avons faim et froid. Les gamelles sont déjà sur les réchauds. Mauvaise surprise,Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz les pâtes achetées sur le marché se transforment en une matière gluante! La mixture est immangeable!! Chacun se glisse dans son duvet pour une bonne nuit. Malheureusement avec le froid et l'humidité ce n'est qu'au petit matin que nous trouvons le sommeil. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Nous décidons de descendre à pied la piste qui mène à Yungay.Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Les infos données par le garde sont surréalistes. Au lieu des 2h indiquées, il faut au moins 4h!! Quel c...! Après 2 bonnes heures de marche nous montons dans un taxi. A Yungay, c'est jour de marché. Les marmites du comedor ne sont pas très alléchantes. Une assiette de pâtes (pas gluantes) & poulet fera l'affaire. Les femmes du Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à Huarazcoin portent de jolis costumes: jupons & chapeau colorés, chemisiers brodés & étincelants.

    Le combi nous ramène à Huaraz et à peine entrés à l'hôtel, nous nous précipitons sur le net voir les résultats du second tour: HOLLANDE PRéSIDENT! Une bonne raison de fêter ça entre français autour d'un petit rhum. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazEt tous ensemble nous prévoyons d'aller découvrir le site de Chavin demain.

    Lundi 7 mai 2012 Manifestants à Chavin

    Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Chavin est un petit village situé à 110km de Huaraz et connu pour son site pré-inca classé à l'UNESCO.

    Largement antérieur aux Incas (-900), le peuple de Chavin érigea ces monuments et obélisques dédiés au culte du Jaguar. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Pendant 3 h, le bus Sandoval, réservé la veille, suit les lacets d'asphalte et de terre à travers de superbes paysages de montagne. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazA destination, nous traversons le village et ses cases colorées jusqu'à l'entrée du site.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Mauvaise surprise! Les grilles sont cadenassées! Aucun d'entre nous n'a pensé à ouvrir son "Routard" qui stipule en toutes lettres que le site est fermé chaque lundi... Nos tentatives pour attendrir les vigiles sont vaines. L'affaire semble mal barrée.

    Dégoûtés, nous restons plantés là. Au bout de quelques minutes, un petit groupe de personnes arrive et s'amasse devant la grille. Il s'agit d'une délégation municipale accompagnée de villageois qui vient s'assurer que le site est bien entrtenu par l'Etat. L'ambiance est silencieuse mais pesante. Les gardes armés de matraque sont figés comme des piquets.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz le maire est le gars en bleu Le Maire s'entretient au téléphone avec le Directeur. A voir sa face rougir et au son de sa voix, on se doute que ça va chauffer. Les minutes passent, la tension monte. La menace de bloquer le site plusieurs jours fait son effet... les grilles finissent par s'ouvrir. L'aubaine est trop belle.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Seuls gringos, nous nous joignons discrètement aux villageois et pénétrons sous bonne escorte à l'intérieur. En discutant, nous apprenons que la plupart d'entre eux n'ont jamais vu les vestiges de leurs ancêtres. Le prix trop élevé sans doute. Le cortège s'arrète devant les monuments et un guide donnent des explications. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz(El lanzon)Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Visite gratuite et guidée, on peut pas se plaindre! Les mots du guide sont immédiatement suivis de ceux du Maire qui ne décolère pas. Devant une foule conquise, il s'insurge contre le manque d'entretien et le laisser-aller de la restauration. Il critique la fuite de l'argent vers Lima et demande à ce que la gestion revienne à la municipalité. Bien parlé!! En bons manifestants, nous applaudissons en choeur avec les villageois. C'est vrai que si le site est superbe, les temples sont recouverts de végétation et les pierres un peu en vrac. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazL'ambiance se détend progressivement, les vigiles ne montrent plus les dents et les habitants sont contents de nous avoir parmi eux, ils nous sourient et viennent même nous parler. Nous avons la chance de pénétrer dans les galeries pour voir "El Lanzon" (statue représentant les dieux mi-humain, mi-animal).Ce bon moment prend fin après 2 heures de visite.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Nous sortons ravisManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz et partons en direction du musée à l'opposé du village.

    Cette fois pas de miracle, nous trouvons portes closes. Nous reprenons le bus vers Huaraz, heureux d'avoir vécu cette belle aventure...Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    La nuit tombe sur la ville. Il nous faut prévoir la journée de demain. Hésitation entre 2 randos: Churup ou Shallap? Non desservies par les transports locaux, nous sommes cette fois contraints de passer par une agence. Après négociations, le prix est intéressant. Départ prévu à 7h devant l'hôtel (pas de grasse mat').

    Mardi 8 Mai SHALLAP 

    Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazNous choisissons d'aller admirer Shallap. Boudée par les touristes qui lui préfèrent Churup, Shallap est une lagune surplombée par un énorme glacier qui s'écoule par une cascade de glace en un fougueux torrent. La rando prévue est certes moins difficile (moins pentue) mais plus longue. Pendant 4h nous marchons entre d'impressionnantes parois au milieu des troupeaux de vaches, de chevaux sauvages et de quelques ânes. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz    Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazEn chemin, nous rencontrons un couple de vieux paysans qui vivent dans des huttes isolées de pierre et de paille. Ils traient la vache et nous proposent gentiment de goûter le lait fraîchement tiré des pis. Succulent!

    Les derniers kms pourtant plats sont interminables. Nous luttons contre le vent et l'altitude (4200m) qui rend la respiration difficile. Notre rythme de marche s'en ressent et c'est à petits pas que nous gravissons la dernière colline derrière laquelle se cache la verte lagune. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Dans ce cadre magnifique, nous dévorons encore en bons français notre pain-fromage sous le regard des vaches.

    Dernières photos de groupe et nous endossons les sacs pour le retour.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Le guide et ses deux autres clients poireautent depuis un petit moment. Bien contents d'en avoir terminé, nous nous avachissons sur les banquettes du van... Plaisir de courte durée, 2 minutes plus tard, nous devons descendre et pousser le véhicule embourbé!

    Encore une superbe journée sous le soleil qui se termine par un petit apéro.

     

    Mercredi 9 Mai Fête de La Soledad et aurevoirs 

     Grasse matinée bien méritée et pas si fréquente. De toutes manières nous n'avons pas grand chose à faire aujourd'hui. Ce soir, notre petite équipe se sépare.  Les Ch'tis continuent leur remontée vers le nord et feront une halte à Trujillo. Manu, en attente de son sushi (son zamoureux), reste encore quelques jours sur Huaraz. Quant à nous, nous reprenons la route du sud. Les billets pour Lima sont déjà achetés.

    En attendant les adieux, nous passons tranquilement la journée dans les rues de la ville. La fête de la Soledad est pour ce soir mais déjà, les bandes de danseurs se trémoussent énergiquement au rythme des tambours.

    Une fois le soleil couché,Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz  Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz                                                             Parmi les danseurs                C'est lui le patron!                     incognito

    nous nous dirigeons vers la place où se déroulent les festivités. Danses et costumes se ressemblent. Les uns après les autres les groupes se succèdent dans l'église et se remuent en l'honneur de leur Saint Patron.

    Dernier repas tous ensemble puis il est l'heure de récupérer les sacs. Chacun reprend sa route. 

    Huaraz restera sans doute parmi nos meilleurs souvenirs du voyage entre la joie de retrouver nos amis de voyage et de découvrir avec eux une si belle région. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz l'équipe au complet avant Shallap

     

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique